Le génie de la lampe

Cet article s’inscrit dans le cadre du festival à la croisée des blogs.
Le thème de cette dernière édition est « Prendre le risque de vivre ses rêves »

Nous allons nous abstenir de l’aborder comme une dissertation du bac de philo 😉
Avant de prendre le risque ou non de les vivre, intéressons-nous à nos rêves.

A quoi rêvez-vous ?

Vos rêves

Vraiment, à quoi rêvez-vous ?
Je ne vous demande pas « ce que vous pourriez envisager de positif dans votre vie pour l’avenir ».
Non soyez imaginatif et même irréaliste.
Si j’étais un génie et que je pouvais exaucer un vœu, n’importe lequel, que choisiriez-vous ?
Voici quelques exemples inspirants :

  • être une rockstar
  • gagner à l’euromillion
  • devenir le maître du monde (je l’aime bien celui-là) 😀
  • posséder un harem de top-models
  • vivre sur sa propre île paradisiaque
  • devenir le prochain Bill Gates ou Steve Jobs (c’est selon)
  • etc …

Du rêve à la réalité

Quand on est enfant, on se plaît bien volontiers à rêver d’un avenir radieux.
En grandissant, ces rêves disparaissent. Nous laissons les vicissitudes de la vie les étouffer.
Et devinez quoi.
Sans rêve, il est difficile de se projeter dans l’avenir avec passion.

Rêve ou fantaisie ?

Pouvons-nous réellement  réaliser tous nos rêves ?

Je répondrai par une question. Voudrions-nous réellement que tous nos vœux s’accomplissent ?
Je soupçonne la plupart de nos rêves de n’être en fait que des fantaisies.

La différence ?
Une fantaisie est simplement une construction imaginaire liée à une humeur, un sentiment éphémère.

Je vous donne un exemple. Vous partez une semaine en vacances dans un endroit agréable. De retour dans votre routine quotidienne, vous vous surprenez à « rêver » de retourner vivre sur votre lieu de villégiature.
Ce n’est qu’une fantaisie.
Entre passer des vacances et s’installer pour de bon, la perception du lieu et du mode de vie ne sera pas la même.

Je remarque aussi très souvent que les rêves des autres deviennent mes fantaisies.

Faut-il pour autant renoncer à ces fantasmes ?

Que nenni. De ces fantaisies naissent nos rêves.
Que l’une d’elle commence à se répéter avec insistance. Qu’elle finisse par devenir une véritable fixation. Le rêve né alors.

Le rêve représente la destination. Pour le concrétiser, il faut être capable de dessiner une trajectoire. Nous devons relier notre finalité  à notre situation actuelle, celle d’où nous partons.

Le risque de vivre ses rêves

Vous avez des rêves, c’est bien.
Qu’est ce qui vous empêche de les réaliser ?

La peur

On retrouve les deux principes du changement. La fuite du mal-être (douleur) et la recherche du bien-être (plaisir).

Par exemple, vous rêvez d’aller vivre à Honolulu. Mais vous n’êtes pas sûr de retrouver la même qualité de vie qu’ici. Vous allez simplement fantasmer.

Imaginons que votre médecin vous annonce que la qualité de l’air ici est néfaste pour votre santé. Si vous ne quittez pas cette pollution au plus vite, vos jours sont comptés.
Je doute que vous ne reconsidériez pas les risque de partir vivre votre rêve sous un autre angle.

De manière générale, votre (perception de la) situation actuelle demeure le principal frein à la poursuite de vos rêves.

Le plaisir de (ne pas) souffrir

Aimez-vous votre vie ? Il y a au moins de grandes chances pour que vous vouliez en changer une facette.

Si vous ne faites rien de concret pour la changer, le fait est qu’au fond vous l’aimez.
Nous pouvons réussir à tirer une source de plaisir de notre quotidien, sans même essayer de concrétiser nos rêves.
Si notre existence était aussi intolérable, nous agirions pour la changer. N’importe quoi mais nous ré-agirions.

La solution consiste à percevoir sa routine quotidienne comme étant plus désagréable que le risque de vivre ses rêves.
Et ce n’est vraiment qu’une question de perception.

Vivre ou laisser mourir

Quels sont ces risques ?

Au lieu de fantasmer sur ces risques, pourquoi ne pas les mesurer et si possible les annuler ?
Imaginez le scénario du pire.
Devenez l’espace d’un instant, l’écrivain du scénario de la prochaine invraisemblance hollywoodienne 🙂
Que feriez-vous d’abord pour éviter les mésaventures ?
Ensuite que feriez-vous si le pire se produisait ?
Soyez aussi imaginatif dans vos problèmes que vos solutions.
Définir un plan de secours permet généralement d’annuler la perception du risque. Mais pas toujours.

Renoncer à ses rêves

Je vais me faire l’avocat du diable.

Ne pas prendre le risque de vivre ses rêves, c’est être un perdant ?

Nous l’avons vu. Peut-être que ce rêve n’est qu’une fantaisie ou que vous n’êtes pas encore prêt.
Ce n’est en aucun cas un échec.
En renouvelant régulièrement cette réflexion sur votre envie de concrétiser vos rêves, vous progressez déjà.

Lorsque cette envie irrésistible d’accomplissement vous prendra au corps et que votre quotidien vous paraîtra moins supportable, vous serez prêt. Prêt à vivre vos rêves et à ne plus ne rêver votre vie.

Où en êtes-vous aujourd’hui par rapport à vos rêves ou vos fantaisies ?

Olivier Prize

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