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Faut-il d’abord s’aimer soi pour pouvoir aimer les autres ?

Oubliez vos dissertations en philosophie et vos lectures ésotériques sur la question.
J’aborde ici ce sujet sans complaisance sociale. Et ce que je vais vous révéler risque de ne pas (vous) plaire.
Mais j’aime bousculer les idées bien établies surtout si cela rend meilleur 🙂


La générosité comme modèle

Les personnes les plus généreuses sont à juste titre exposées comme des héros, des modèles à suivre.
Si je vous évoque l’Abbé Pierre, Mère Thérésa ou Sœur Emmanuel…
Honnêtement, pourriez-vous les imiter, abandonner tout plaisir matériel pour dévouer votre vie au service des autres ?
Peu en sont capables, même s’il existe nombre d’anonymes dévoués à de nobles causes.

Mais qu’est ce qui font ces personnes capables de tant de dévotion à l’égard de leur prochain ?

Ils réussissent à donner un sens à leur vie en aidant les plus malheureux. Autrement dit ils s’aiment en aimant les autres.
C’est puissant ! Qui en est capable encore une fois ?
Je reste convaincu que dans le cas de ces illustres personnages, leur foi était un atout.

Petite parenthèse théologique, vous pouvez zapper ce paragraphe si vous n’aimez pas

Si je me réfère à la religion catholique. Dieu aime celui qui aime son prochain. Si je veux (continuer à) recevoir l’amour de Dieu, je dois m’appliquer à aimer.
C’est une sorte de  système pyramidale de l’amour. C’est à celui qui sera le plus proche du sommet de la pyramide (le plus près de Dieu) qui donnera et donc recevra le plus d’amour.
C’est bien pensé pour réguler une société 😉

Je referme la parenthèse.

Penser d’abord aux autres ?

Y’en a qui ont essayé, …

Fort de ses nombreux modèles, la société valorise à juste titre l’altruisme. Il est nécessaire pour permettre au monde de fonctionner.
Imaginez un monde où chacun serait encouragé à ne penser qu’à soi.
Une société qui légitimerait le droit pour tous de pratiquer le : « Je fais ce que je veux, quand je veux, comme je veux, avec qui je veux » ne survivrait pas longtemps.
Imaginez un monde sans impôt … hum je m’égare 🙂

Heureusement, nous avons des valeurs (et des règles) de solidarité.
Développées à l’excès elles peuvent toutefois induire un effet néfaste.

Trop bon, trop con ?

Connaissez-vous l’expression ?
Elle traduit le sentiment de frustration de ceux qui donnent mais sont déçus de ne pas recevoir.
Cherchez l’erreur.
Lorsque nous vivons ce sentiment, nous démontrons que notre comportement est intéressé.
Nous pensions agir en pensant d’abord aux autres et en tirer ensuite une satisfaction personnelle.
Erreur ! C’est la pire façon d’agir.
Laissez moi vous parler d’une autre manière d’agir qui m’a inspiré un néologisme.

« Moi d’abord » ou la pratique de l’individualisme généreux

Commencez par penser à vous avant de penser aux autres !
Comme pour tout changement, dans un premier temps vous risquez d’éprouver un malaise en appliquant cette philosophie.
Vous réaliserez ensuite que vous n’avez pas à résister à cette attitude qui s’inscrit naturellement dans le comportement humain.
Nous ne l’avouons pas, mais au fond ce qui nous intéresse le plus c’est nous-même. Apprenez à l’assumer à votre avantage.

L’idée est si vous êtes épanoui, vous pourrez alors partager votre épanouissement avec les autres.

Avez-vous déjà remarqué que lorsque vous êtes heureux, sur un petit nuage, le monde autour de vous semble plus rose ? Et il l’est.
De la même manière, si vous broyez du noir, vous êtes incapable d’apprécier le bonheur qui touche votre entourage.

En avion, les consignes de sécurité en cas de dépressurisation stipulent que vous preniez le masque à oxygène en premier. Parce que vous ne pouvez aider personne si vous êtes mort !

Le  fait est que si vous êtes malheureux, vous rendrez le monde autour de vous malheureux.
Si vous êtes heureux, vous influencerez le bonheur autour de vous.

Cultivez donc l’individualisme généreux.

Vous êtes le seul qui s’intéresse à vous

Votre réussite n’intéresse personne. Ni vos parents, vos amis, votre moitié, … ou votre chat ne se soucient sincèrement, inconditionnellement et en permanence de vous.
N’y voyez aucune amertume ni fatalisme, c’est la réalité. Votre bonheur n’intéresse que VOUS.
Dès à présent commencez par d’abord penser à vous.

Aimez-vous. Et les autres vous aimeront.

Lorsque j’agis, je commence par me demander ce que ma contribution active va m’apporter.

Par exemple, j’ai l’ambition d’être riche.
Je nourris cette ambition par l’idée de pouvoir partager ma richesse. J’aimerais comme Bill Gates développer ma propre fondation.
Je donne régulièrement aux actions caritatives. Et elles me donnent une réduction d’impôt de 75% 🙂

Je pratique ce que j’appelle l’individualisme généreux à tous les niveaux.
Combien de temps perdez-vous avec des personnes de votre entourage qui ne vous apportent rien voire vous tirent vers le bas ?
Je n’ai aucune aucune hésitation à me couper de relations stériles qui risqueraient de devenir destructrices.
Je préfère développer des relations riches et épanouissantes.

Peut-être êtes-vous « forcé » à fréquenter certaines personnes ou à faire certaines actions.
Qu’à cela ne tienne. Choisissez le contexte qui sera le plus profitable pour vous.
Lorsque je dois voir une personne, je choisis le cadre dans lequel « côtoyer la personne » sera le plus avantageux pour moi et donc pour elle.

Je vous le dit. Pratiquez-le. Vous l’aimerez.
L’individualisme généreux constitue la clé de l’épanouissement personnel.

Olivier Prize

(crédit photo : {chiie})

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