Inception-et-si-c-etait-vrai

Le film de Christopher Nolan a fait le plein d’entrées dans les salles. Et sur la toile, il fait encore débat.

J’attire votre attention sur le fait que le sujet de cet article pourrait de prime abord vous sembler complexe à appréhender.
Cela pourrait même vous paraître irrationnel. Rassurez-vous je ne vais pas verser dans l’ésotérique.
Au contraire, j’aborderai ce sujet passionnant de la manière la plus concrète possible.
Un prérequis : une légère ouverture d’esprit, pour mieux l’apprécier.

A la clé, vous pourrez en tirer une remise en question réellement bénéfique. Vous voilà prévenu 😉

Avez-vous déjà entendu parler de réalité subjective ?

La réalité subjective

Je vous résume cette idée telle que je la conçois.

Et si votre vie telle que vous la voyez n’était qu’une illusion, un rêve ?

Oui je sais, cela défie le bon sens.

Mais imaginez un instant que tout ce que vous vivez, ce que vous ressentez, ce que vous faites, les gens que vous côtoyez ne soient pas réels.

Vous avez la sensation de réalité mais elle fait partie de votre imaginaire. Rien de ce qui se passe n’existe réellement.

Dans Inception, cette réalité théorique (ou théorie réaliste) est poussée à son paroxysme. Nous pouvons rêver que nous rêvons que nous rêvons … etc.

Nous n’aurons pas besoin d’aller aussi loin 🙂

Que feriez-vous si vous découvriez que votre existence est l’objet d’une vaste supercherie ?

Et si votre vie était un canular ?

Je vous recommande un autre film : The Truman Show

Inception n’est pas la première production à adresser le concept de réalité subjective.

affiche-the-truman-show
Dans Truman Show, un homme ordinaire découvre que toute sa vie est mise en scène dans le cadre d’une émission de télé-réalité.
Toutes les personnes qui l’entourent sont les acteurs de sa réalité.

Ce qui est étonnant, c’est qu’avant même de voir ce film, depuis l’enfance, je me suis interrogé sur la subjectivité de ma réalité.

Les gens autour de moi sont-ils réels ?

Un peu comme lorsqu’on se demande si la lumière du réfrigérateur reste allumée quand on en referme la porte.

Lorsque je marche dans la rue, les personnes que je croise sont elles des figurants qu’on a placés sur mon chemin pour étudier ma réaction ?
Les évènements que je vois dans les journaux ne sont-ils pas que des canulars sensés provoquer une émotion chez moi ?
Ma boulangère ne serait-elle pas qu’une actrice dont le seul rôle est d’attendre pour me servir une baguette de pain ?
Les étrangers  qui ne parlent pas ma langue font ils semblant de ne pas se faire comprendre ?

Ces questions de réalité subjective se résument à une question :

Les gens ont-ils une existence en dehors de ma propre existence ?

Le concept prend parfois une dimension encore plus importante.
Tel le Truman Show, vous pouvez encore imaginer que tous les acteurs se connaissent et jouent de concert leur rôle dans votre vie.

Nous ne sommes pas loin de la paranoïa 🙂

Anticiper la supercherie

Étant très ouvert d’esprit, je n’écarte pas cette possibilité.
Pour autant, vous ne me verrez pas errer dans la rue toisant tous les passants – complices de ce canular.

J’ai une approche bien plus subtile.
Si ce n’est qu’un rêve autant l’accepter et vivre pleinement ce moment présent imaginaire ou non. Cette démarche m’aide à appréhender l’existence d’une manière bien plus riche.

L’individualisme généreux que je pratique s’inscrit directement dans ce nouvel art de vivre. J’ai pleinement conscience que le monde ne peut exister qu’au travers de ce que j’en perçois.

Si je suis heureux le monde est heureux. Si je suis malheureux, le monde l’est tout autant.
Ce qui fait que mon bonheur et celui du monde ne dépendent plus de facteurs externes mais de moi.
Avoir ainsi le contrôle sur sa vie est la recette ultime du bonheur.

Voilà pourquoi je reste particulièrement insensible aux personnes négatives qui verront toujours le verre à moitié vide tandis que je m’en abreuverai goulûment.

Vivre pleinement l’instant présent

La société impose ses règles d’évolution sociale : naître, étudier, avoir un  travail, se marier, faire des enfants, acheter sa maison, partir à la retraite, mourir. Je remets en question ce plan de vie.

Elles ne collent tout simplement pas à la réalité que j’ai définie.

Ça ne veut pourtant pas dire que j’aurai un destin différent.
Cela signifie que ça ne correspond pas aujourd’hui à ma conception d’une vie accomplie.

Si jamais ma réalité se trouvait rentrer dans ce moule, je l’accepterai. Mais ne comptez pas sur moi pour construire ma réalité sur ce modèle.

Passée la trentaine la plupart des personnes songent à reproduire le modèle familial socialement bien établi. Ce besoin est bien souvent dictée par la pression sociale.
Je ne ressens pas cette envie de me conforter à ce modèle bien en dehors de ma réalité.

Mon expérience subjective de la réalité peut changer du jour au lendemain(*). Mais au moment où j’écris ces lignes, l’idée d’avoir à m’occuper d’enfant ne correspond pas à mes projets de vie.

En poussant la réflexion de manière concrète, je ne vois pas ce qu’un enfant peut m’apporter, je vois au contraire tout ce dont il peut me priver : ma liberté, mon temps, ma « richesse »,…

Échapper au conditionnement n’est pas si difficile 🙂

(*) Edité (10 ans plus tard) : je ne croyais pas si bien dire, ma réalité actuelle est celle d’être l’heureux papa de 2 enfants 😉

Façonner sa réalité subjective

Pour façonner ma propre réalité, j’ai ainsi choisi d’exercer mon libre arbitre.

Il est important de choisir :

  • les personnes que vous laissez rentrer dans votre vie
  • les idées qui vous influencent
  • l’environnement dans lequel vous évoluez

Adoptez une démarche proactive. Il s’agit de devenir l’architecte de sa propre réalité.

Et vous, quelle est votre perception de la réalité ?
Vous sentez-vous comme un simple individu appartenant à l’espèce humaine, à la condition socialement  dictée ?

Ou avez-vous vous aussi le sentiment d’être l’acteur principal de votre réalité ?

Olivier Prize

(crédit photo : Movie Poster Shop)

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